jeudi 31 octobre 2019

Katherine Pancol - Bed Bug


Résumé

Rose est une jeune biologiste. Elle fait des recherches à Paris et à New York sur une luciole, Lamprohiza splendidula, qui semble très prometteuse pour la recherche médicale.
Si elle étudie avec grande maîtrise l’alchimie sexuelle des insectes et leur reproduction, elle se trouve totalement désemparée face à Léo quand elle en tombe amoureuse.
La vie n’est pas comme dans un laboratoire.

Et ce n'est pas sa mère (cachée derrière des lunettes noires) ni sa grand-mère (qui parle à Dieu et à ses doigts de pied) qui vont pouvoir l’aider.

Bed bug ou le désarroi amoureux d’une femme au bord d’un lit.

Mon avis

Je remercie vivement les éditions Albin Michel de m’avoir permis de découvrir Bed Bug, le dernier livre de Katherine Pancol.

« Est-ce que le malheur fait partie du bonheur d’une vie normale ? »
Je reprends cette phrase extraite parce que je m’interroge et qu’en fait c’est un peu la question que se pose Rose et le leitmotiv du livre.

Je ne vais pas faire de parallèle avec Joséphine l’héroïne des yeux jaunes des crocodiles, mais je ne peux m’empêcher de penser que Rose est tout aussi paumée en étant beaucoup moins attachante.

Dans cette histoire, on distingue d'une part la vie de Rose Biologiste et d'autre part la comparaison de sa vie amoureuse avec celle des insectes et c’est assez déroutant.
Je salue les recherches sur ce sujet qui somme toute sont assez amusantes et instructives.

Je ne peux pas dire que Rose me laisse indifférente, mais je suis assez décontenancée par la chute où je me rends compte que finalement elle devient comme sa mère.
Certes, l’enfance de Rose est triste. Elle traîne un passé qui ne lâchera prise qu’après de multiples rendez-vous avec sa psy et elle comprendra alors qu’il ressemble beaucoup à celui de sa mère et sa grand-mère.
D’ailleurs, son psy est omniprésent dans la vie de Rose. Elle y fait référence souvent pour analyser ce qu’elle ressent en elle.
Il y a beaucoup de non-dits dans cette histoire. ll est difficile certes d'avouer certaines choses surtout quand une phrase répétée régulièrement reste ancrée et que ça paraît tout à fait normal.
Je salue le talent de l’auteur assez caustique tout au long du livre et la reine des descriptions au moment où le lecteur s’y attend le moins, par exemple lors d’un premier rencart avec Léo :
« Bon je vais m’arranger… en s’essuyant une goutte qui pendait au bout de son nez ». Rose se demande si c’est la pluie ou de la morve.
La manière don Léo mange sa choucroute est également à marquer d’une pierre blanche et surtout comment Rose joue avec la saucisse dans son assiette…

Mais au fil du livre, le lecteur comprend pourquoi Rose est obnubilée par le sexe. Sa référence aux insectes est aussi assez déconcertante, notamment celle du caméléon.

Babou la grand-mère de Rose est sympathique, sa mère Valérie beaucoup moins.
Je reste mitigée face à ce nouvel opus de Katherine Pancol. Déroutée certes, un brin déçu alors que l’écriture est toujours aussi recherchée, et une froideur de Rose qui ne m’a pas laissée de glace. J’étais prévenue Bed Bug pouvait être aussi le désarroi d’une femme au bord du lit. Finalement, le but est atteint, je suis en plein désarroi la lecture terminée. Je ne suis peut-être pas fan des histoires d’insectes qui prennent un peu trop de place…




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