Résumé
1898.
Apolline, jeune fille de la bonne société canadienne, est en âge de se marier.
Mais à 22 ans, Elle ne cesse d’évincer les prétendants que lui présentent ses
parents. Une révolte que n’admet pas sa mère… Quand celle-ci apprend qu’une
cousine, enceinte et mère de deux jeunes enfants, vient de perdre son mari dans
l’éboulement d’une mine, elle est persuadée de tenir le chantage qui fera plier
Apolline : se marier ou partir aider cette cousine qu’elle ne connaît pas. À la
surprise générale, Apolline quitte son quotidien pour les contrées lointaines
du grand Ouest. Elle qu’il n’a connu que le confort feutré de son hôtel
particulier découvre la rudesse d’un monde encore sauvage. Et si cette épreuve
était l’occasion pour elle de se réapproprier son destin, et pourquoi pas de
croiser l’amour ?
Mon
avis
Qu’il
est difficile et mal aisé de donner un avis objectif, construit et réaliste sur
une lecture d’une auteure avec qui je discute souvent, ris, bafouille, et
raconte des blagues.
Pour me
faciliter la tâche, cette histoire plait, le livre a été en rupture de stock,
bref tout pour parasiter mon ressenti.
Je
suis une incorrigible romantique par conséquent le résumé m’a instantanément
interpellée.
D’entrée
« … une tasse de thé à la main, nous discutions du prochain atelier broderie »,
le décor est planté et l’ambiance feutrée des salons m’englobe. Ce qui est
déroutant c’est que j’imagine immédiatement, l’auteure en train de bailler,
parce qu’elle s’ennuie. Difficile de dissocier les deux personnes, Apolline et
Nathalie Brunal.
Oui,
Apolline en a assez de choisir de jolies robes qu’elle ne mettra qu’une fois en
société. Oui, Apolline se rebelle contre sa mère qui veut absolument la marier
parce qu’elle a vingt-deux ans et qu’elle n’a que trop attendu.
Oui,
Apolline est frondeuse quand elle brave celle-ci en revêtant la même robe alors
qu’une autre avait été préparée pour la circonstance.
Lorsqu’à
bout d’arguments, il lui est proposé comme un chantage de partir rejoindre une
petite-cousine pour l’aider, alors qu’elle ne sait rien faire de ses dix doigts
sauf recevoir, briller en société et boire le thé en discutant broderie, elle
accepte immédiatement au grand dam de son père qui tient beaucoup à elle.
L’arrivée dans les contrées lointaines de la
jeune fille ne passe pas inaperçue. Souvent maladroite, avec deux pieds gauches
comme elle aime le dire, elle se fait très vite remarquer. J’admire le sens de
la répartie d’Apolline qui ne se laisse jamais abattre, ni par le froid, ni par
la lessive, ni par la cuisine, ni par la traite des vaches dont elle se fait
les amies.
Je souris
quand elle se froisse ou est offusquée par le comportement rustre et « sauvage »
des habitants qui sont à des lieux de ceux qu’elle côtoie habituellement dans
els salons.
Je
reconnais aussi la patte de l’auteur et son caractère de « clown » comme elle
aime à le dire dans les commentaires et les réflexions d’Apolline.
Je m’amuse
follement notamment le jour de la lessive, ou Jack son voisin, va découvrir les
« dessous » des deux jeunes femmes.
Jack,
justement. C’est bien lui qui me gêne un peu. Fort sympathique, je le vois tout
de suite ne pas rester insensible au charme d’Apolline. Très gentil, il fait
tout pour lui plaire, et ce qui m’embarrasse, c’est que c’est facile…
Les sentiments
sonnent vrai, adepte de la romance, tous les ingrédients y sont, mais… il me
manque du peps.
J’ai
passé toutefois un très bon moment de lecture. La plume de Nathalie Brunal est
fluide, légère et très agréable à lire.
Les
deux mondes sont bien représentés avec des personnages hauts en couleur très amusants
et attachants.
Je salue
le courage d’Apolline, une femme rebelle qui a su prendre en main son destin
pour être heureuse et se réaliser. Parce que finalement, les ateliers broderie
peuvent être très utiles même avec une tasse de thé.
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