samedi 18 juillet 2020

Amélie Vilmaud - Journal d'une ado de 40 ans


Résumé

Avignon, février 2013 : Juliette va bientôt fêter ses 41 ans. Être quadra n’aura pas été de tout repos, une vraie tornade dans sa vie !! Redevenue une ado de 16 ans, en pleine crise existentielle, elle s’est mise notamment à parler comme les « djeun’s » du jour au lendemain, lol…

Désireuse de faire profiter les futurs quadragénaires de son expérience, elle décide donc au début du livre de leur ouvrir son journal intime rédigé tout au long de son année clé.

En recherche d’emploi et d’elle-même, mais fidèle à sa nature optimiste et volontaire, elle a refusé net de se laisser abattre et a élaboré un plan d’attaque fondé sur douze principes destinés à chacun des mois de ce cap important : organiser une « méga teuf », devenir une « connected people », prendre davantage soin d’elle, tromper son mari pour redynamiser son couple, opérer un grand ménage par le vide, partir en vacances perso, etc. jusqu’au dernier, où elle sera complètement heureuse et épanouie !

Mon avis

Sans contexte, ce livre est un bonbon sucré, une guimauve à se pourlécher les babines.

Seulement, voilà, quand c’est trop sucré, c’est un peu… trop sucré. Je m’explique.
Rien à dire sur l’histoire qui est sympathique. Juliette a 40 ans et pour passer ce cap, elle décide de faire comme si elle était une ado de 40 ans.

Le texte se déroule à la manière d’un journal, avec les dates et les semaines qui défilent, des paragraphes en gras, voire en majuscule, parfois en italique et en gras italique. Je ne suis pas perturbée par cette écriture, mais ce qui m’a un peu agacée, c’est le vocabulaire très « djeun » où j’avoue, j’ai dû souvent me référer à la traduction en bas de page.

Ce qui m’a dérangée c’est que tout ce qu’entreprend Juliette réussit. Elle décide de perdre des kilos, ça marche. Elle s’habille jeune, ça lui va bien. Avec ses gamins, tout roule comme sur des roulettes et avec la famille, la belle-famille, aucun problème.

Une ado oui, mais quand on connait tout le questionnement des filles de 16 ans, je suis stupéfaite que pour Juliette, il n’y en ait aucun. Elle ne se prend pas la tête. Je pense que c’était ce que voulait l’auteur, un livre optimiste et volontaire. Seulement, lorsque tout va bien, je n’y crois pas ou j’ai beaucoup de mal à y croire.

En me relisant, je suis surprise par mes mots parce que j’ai aimé découvrir l’histoire de Juliette et ce n’est pas ce qu’il en ressort. Je vais donc aller plus loin dans ma réflexion.

D’accord, Juliette décide de passer ce cap telle une ado. Seulement, elle a bel et bien la quarantaine et je le ressens dans la manière dont elle se comporte avec ses enfants, avec sa belle-famille et même son mari. Elle n’a plus 16 ans. Ils y sont, mais avec quelques années en plus et c’est ce qui fait la différence. Elle a roulé sa bosse, elle a de la bouteille, de l’expérience.

Finalement, je trouve qu’elle est bien courageuse Juliette de prendre la vie à bras le corps et je remercie l’auteur d’avoir donné des pistes pour créer une entreprise en ligne, parce que oui, tout est écrit dans ce journal, les rendez-vous à Pôle emploi comme celui un peu plus galant… où je retrouve la femme de 40 ans et non la midinette de 16 ans.

J’ai relevé une phrase qui m’a bien fait rire « Le mariage, ce n’est pas la mer à boire, c’est la belle-mère à avaler ! »

Merci, Amélie Vilmaud, de m’avoir fait passer un bon moment et de m’avoir obligée à aller chercher au fond de moi, ce qui m’avait vraiment interpellé chez Juliette.
Et puis, le bonus, c’est que désormais, je peux parler « djeun » avec mes enfants et plus besoin, de traduction.


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