Résumé
Région
lyonnaise, été 1872. Même si Aiglantine a trouvé le bonheur auprès de Mathieu,
elle dissimule toujours un terrible secret. Des années plus tôt, elle a
abandonné son fils Aurélien qui a été adopté par une riche famille
d'industriels de la soie. Depuis, Aiglantine est devenue amie avec Louise, la
mère adoptive, qui l'autorise à rendre régulièrement visite à ce fils ignorant
la véritable histoire de sa naissance. Le fragile équilibre est rompu le jour
où Louise, gravement malade, veut briser le pacte du silence. Aiglantine
refuse, redoutant une confrontation douloureuse avec l'enfant qu'elle a abandonné.
Mais combien de temps pourra-t-elle encore garder ce secret ? D'autant que,
dans l'ombre, un individu venu de son passé réclame vengeance... Aiglantine va
devoir faire des choix difficiles, pour son destin et celui de son fils...
Mon
avis
Ce n’est
pas la première fois que je lis Nicole Provence. J’ai retrouvé avec plaisir son
écriture fluide, limpide, je dirais même qu’elle coule de source.
J’ai
aimé que l’auteure revienne régulièrement sur la vie de l’héroïne, parce que je
ne connaissais pas le précédent ouvrage appelé « Le secret d’Aiglantine ». Je
rassure donc les lecteurs qui achètent ce roman, ils comprendront facilement.
Je
souhaiterais tout d’abord saluer le choix du prénom Aiglantine. Il aurait pu
être Rose en référence à la fleur de l’églantier, mais la préférence de Nicole
Provence nous oriente plus sur le symbole de l’aigle. Il est représenté ici par
une belle jeune femme aux yeux violets, sa prestance, sa force et sa dignité.
Elle ne lâche rien quoiqu’il arrive. C’est tout au moins comment moi, je la
vois.
De
nombreux personnages aux caractères impétueux comme à chaque fois dans les
histoires de Nicole Provence, se disputent le premier rôle.
Il
reste incontestablement à Aiglantine et Aurélien. Elle sait qu’elle est sa mère,
lui ne comprend pas pourquoi les liens avec elle l’émeuvent. Il n’a qu’une mère
Louise.
Tout
au long de ce roman, le secret plane et il finira par exploser, car il ne peut
en être autrement. Le talent de l’auteur est qu’il n’est pas lâché simplement,
non. Je sens les divers cheminements des personnages et vois les situations qui
amènent le lecteur là où il doit arriver, à savoir, la divulgation de cet
impossible aveu.
C’est
tellement bien raconté, que je ne peux que subir comme Aiglantine les affres de
la douleur à chaque nouvelle épreuve : Décès, haine, peur se succèdent à
un rythme insoutenable.
Le
passé rattrape la jeune femme à une vitesse vertigineuse. Il est heureux pour
elle qu’elle soit très bien entourée. Ici encore, je retrouve ce que représente
la famille.
Des
personnages méchants, haineux, rancuniers, jaloux jalonnent cet opus. À chaque
fois, les situations qu’ils provoquent sonnent vrai et semblent inéluctables,
tellement l’écriture est cohérente.
Je me
demande souvent comment ça va se terminer. Je me retiens alors pour ne pas aller
directement à la fin et lire en diagonale juste pour connaître la chute…
Mais
je suis studieuse, je parcours page après page, et découvre tour à tour avec
tristesse, joie, mélancolie, horreur, ce que les personnages vivent et je les
ressens avec eux. Tout de même, ma préférence pour Aiglantine reste intacte et
j’admire sa force de caractère.
Je
compatis à la douleur d’Aurélien pour diverses raisons tout en saluant l’auteure
qui nous fait bien comprendre que le soleil revient toujours dans nos cœurs,
même après un impossible aveu.
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RépondreSupprimerMerci beaucoup Nicole. Je suis heureuse d'avoir réussi à transcrire par écrit mon ressenti.
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