mercredi 26 juin 2019

Mireille Calmel - La prisonnière du diable


Résumé

Mai 1494, en Égypte.
Une roue de pierre tourne, gardée par un ordre secret.
Lorsqu'elle s'arrête, le nom de celui qui doit mourir apparaît sur la tranche.
Celui dont le diable s'est emparé et qui sera exécuté par l'Ordre.
La volonté de Dieu...

Juin 1494, à Utelle, sur les hauteurs de Nice.
Hersande règne sur le sanctuaire de Notre-Dame.
Elle reçoit enfin le billet délivré par la roue.
Mais lorsqu'elle lit le message, elle vacille.
Jamais ce nom n'aurait dû apparaître...

Un thriller médiéval vertigineux...
... dans les flammes de l'enfer

Mon avis

C’est une première ! J’ai mis plusieurs chapitres à entrer dans l’histoire. Je me suis demandé pourquoi, parce que, ensuite, ça a été un plaisir. J’en suis même arrivé, en constatant qu’il ne me restait que quelques pages à découvrir, à retarder le moment de voir le mot « Fin ».

Je suis ici dans une course contre la montre. Je prends le temps pour comprendre ce qu’il se passe. Qui doit disparaitre ? Pourquoi ?
Mireille Calmel nous présente tour à tour les personnages. Voilà pourquoi, je reviens en arrière pour assimiler qui est qui. Une fois le rôle des héros bien intégré la lecture est un régal.
Ce n’est pas tous les jours qu’une roue délivre un message qui va désigner quelqu’un qui doit mourir parce qu’il est habité du diable. Évidemment, dit comme ça, vous allez vous demander ce que je raconte. Et pourtant c’est tout à fait ça.

J’adore quand l’auteure devient à nouveau du pure Mireille Calmel. Elle prend son écriture médiévale, son vocabulaire s’envole dans les labyrinthes de la sorcellerie, de la magie, et apparait alors une gorgone au détour de ma lecture.
Toujours sur fond historique, je plonge dans un monde diabolique. Je fais connaissance avec les sombres desseins, la noirceur et l
es mensonges. Sont présentes aussi la fourberie, les rivières de la haine et de l’amour.

La dédicace de cet ouvrage est pour Notre-Dame de Paris « À ce vaisseau de pierre que le diable n’a pas vaincu. À Notre-Dame… » je songe alors à ces flammes qui l’ont ravagée quand je découvre les lignes de Mireille Calmel. La terre tremble, car le mal a pris figure humaine, mais il a trouvé plus fort que lui, même s’il s’infiltre partout et à chaque page. Lorsqu’il y a un peu d’accalmies, je ne sais plus à qui faire confiance à l’instar des personnages. D’ailleurs, eux aussi, sont rudement malmenés et les secrets peu à peu se dévoilent. Je vais de surprise en surprise.

Tout commence avec l’héroïne de l’histoire, la roue puis l’épouvante d’Annabeth. Myriam entre en scène un mois après, puis Élise, ses sœurs et son père à l’auberge. Hersande est au sanctuaire avec les différentes nonnes, une Égyptienne débarque, un baron méconnaissable, un homme un peu simplet, Maître Benoît, l’Ordre… Tout ce monde participe à la course contre la montre et ça en fait du monde. Ils tournent tous autour d'une même personne. Qui ?

Quel est le nom écrit sur le papyrus qu’Hersande reçoit ? À la base, c’est à la volonté de Dieu qu’il faut obéir parce que le diable s’est emparé d’une âme. Qui est l’exécuteur à qui elle doit le remettre ? Elle doit respecter la date et l’heure même si elle ne comprend pas pourquoi le nom apparu n’aurait jamais dû l’être. Et si tout était tout pipé d’avance ? Si ce qui était inscrit avait été changé pour sauver la prisonnière du Mal ?

J’admire le courage de tous. Ils reconstruisent petit à petit tout ce qui est détruit… Je ne peux m’empêcher de penser à nouveau à Notre-Dame toujours debout.

Je vous recommande fortement de plonger dans ce suspense insoutenable jusqu’au bout. Ici encore, l’auteure déploie une fois de plus tout son talent et j’applaudis avec vigueur et j’en redemande.


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