mardi 19 mars 2019

Angie le GAC - Les mots sur l'ardoise





Résumé

Éva, une jolie jeune femme de trente-deux ans a, en apparence tout, pour être heureuse : elle est avocate, vit dans une magnifique maison d’un quartier huppé de Marseille avec son mari avocat également. Elle partage son temps entre son métier et ses rêveries dans son jardin d’hiver, où elle lit entourée de ses orchidées, tout en buvant du thé et en mangeant des macarons, ses gourmandises préférées.
Mais un jour tout dérape. Alors qu’elle plaide une affaire au tribunal, l’extrémité de son nez disparaît, bientôt suivie par d’autres parties de son anatomie. Cette mésaventure qui peut sembler cocasse va pousser Éva à s’interroger sur sa vie, ses priorités et ses espoirs.
La question existentielle que lui pose son médecin : « Êtes-vous heureuse ? » va la bouleverser et la conduire sur des chemins qu’elle n’avait pas envisagé d’explorer.
Et si Éva n’avait le choix qu’entre se découvrir ou disparaître tout à fait ?

Mon avis

Perdre un bout de son nez ? En voilà une histoire …
Quelle idée aussi pour une bonne avocate de plaider l’histoire d’un perroquet… Et si c’était ça la goutte d’eau qui fait déborder le vase ?


C’est parti Angie le GAC m’embarque avec elle.
Figurez-vous quand même que le mari d’Eva, Amaury, ne s’aperçoit pas que sa femme a perdu un bout de son nez, d’où l’expression « ne pas voir plus loin que le bout de son nez ». Quand on veut être aveugle ou ne rien vouloir voir, on ne voit rien. Parce que dans cette histoire, toutes les personnes qui côtoient la jeune femme s’en rendent compte sauf celle qui qui partage sa vie, un comble quand même !
Le corps dans cette histoire a le beau rôle. C’est lui qui s’exprime, à Eva d’en comprendre le langage.

Ce qui me fascine dans cette histoire, c’est le cheminement que fait cette jeune avocate et les rencontres fortuites. Un bout de nez a disparu et c’est comme si Eva voyait mieux, l’horizon se dégage.

Bien sûr, je me dis que c’est un peu facile, et que ça n’arrive pas tous les jours de perdre un bout de son nez pour pouvoir se remettre en question. Peut-être pas le bout de son nez, mais peut-être autre chose. L’image est belle, parce que quand une bestiole, une saleté, un bouton pointe sur le bout du nez, nous sommes bien ennuyés et la première chose que nous faisons c’est de le faire disparaître pour y voir mieux. Ici, c’est un bout de nez qui a disparu tout seul juste pour dégager la route.
Ce que je retiens moi, c’est le cheminement pour arriver à changer le cours de sa vie.
Eva a perdu un bout de nez soit ! Elle peut faire avec. Mais non, c’est ensuite une phalange d’orteil qui disparaît. Puis c’est un bout de doigt, comme si son corps voulait à tout prix qu’elle fasse quelque chose. « Avoir envie parfois de disparaître. Disparaître comme l’a fait son nez ».

Je retiens aussi que les parents de la jeune femme répondent « présent ». Comme quoi quand tout va mal, la famille reste le roc sur lequel s’appuyer.
L’amitié aussi a une part belle et les souvenirs…Ah les souvenirs…

La rencontre avec Tamara est géniale et c’est là que le titre prend tout son sens. «… Un cabanon de pêcheurs… Il semble à Eva qu’après toutes les gifles qu’elle a reçues, le destin lui fait enfin une caresse. »
Tamara écrit chaque jour des mots sur une ardoise. Ils font un bien fou et sont parfaitement en harmonie avec l’histoire.
Solidarité, convivialité, amour, famille, joie, ces mots pourraient aussi êtres écrits sur l’ardoise.

Je trouve que ce livre a plusieurs sens et je salue l’auteur qui aime  jouer beaucoup avec les mots, parce que moi, j’ai pensé aussi à « effacer l’ardoise » vous savez quand on a un compte et que finalement on efface tout quand on vient tout régler.


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