Résumé
Et
si, vous aussi, vous découvriez un Modigliani chez vous ? Impensable ? Délirant
? Et pourtant, c'est l'histoire véridique que Laurence Venturi nous raconte, de
l'enquête quasi policière pour authentifier le tableau aux bouleversements
psychologiques et sentimentaux provoqués par cette aventure où tous les secrets
de famille volent en éclats. Un vrai roman.
Mon
avis
Cette
histoire racontée à la première personne est pleine de suspense. Laura découvre
un tableau dans sa cave. Il fait partie de la collection de son mari Giulio, un
italien qui adorait son grand-père décédé, Silvio.
Aussi,
elle fait tout pour le protéger et elle se rend compte qu’il pourrait être un
authentique Modigliani.
Commence
alors une quête, je dirais même une course contre la montre, c’est du moins mon
ressenti, pour savoir si c’est vrai ou pas.
Laura
ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Elle cherche, elle note, elle fait
des rencontres, elle bouscule, elle dérange. Ce tableau prend toute la place
dans sa vie et dans celle de sa famille. À tel point que lorsqu’elle découvre
des secrets inavouables sur le grand-père de son mari, elle n’ose pas en parler
à son homme. Elle en oublie son petit garçon Lorenzo à l’école, ses filles en
pleine adolescence.
J’aime
beaucoup l’ambiance italienne qui règne dans cette histoire, mais Laura m’agace.
L’adage, ne pas ouvrir la boîte de Pandore, prend ici tout son sens. Elle reste
pourtant attachante dans sa quête de la vérité, mais elle néglige le principal :
sa famille et le respect que son mari vouait à son Silvio.
Le
but premier était de trouver si le tableau était un authentique Modigliani, j’en
viens à me demander si ce n’est pas encore prouver que le grand-père finalement,
n’est pas aussi propre et intouchable. Juché sur un piédestal au point qu’un
portrait de lui trône dans la maison, il est difficile de l’en faire descendre.
Mais Laura continue à démonter petit à petit cette aura qui l’entourait, et ce,
malgré les regards de Silvio qu’elle sent posés sur elle et qui la suit
goguenard. D’ailleurs, j’aime cette image.
Je
reconnais que le but est louable. Si ce tableau est un véritable Modigliani, elle
et sa famille seront à l’abri du besoin. Son mari pourra alors lever le pied et
ne plus se tuer à la tâche comme il aime le faire. Elle l’adore son Giulio, je
n’en doute pas une seconde.
Je
salue le travail de recherches qui jalonnent l’histoire, et j’apprécie l’enquête
policière qui peu à peu se détache de ce roman. Un jour Laura espère puis le
lendemain, tout est à refaire. C’est un joli jeu de piste et je m’y prête jusqu’au
point final.
Je
pourrais terminer en applaudissant l’artiste, autant l’auteur de ce livre que Modigliani
qui aurait peint le tableau…
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