samedi 15 février 2020

Laurence Venturi - Le tableau



Résumé

Et si, vous aussi, vous découvriez un Modigliani chez vous ? Impensable ? Délirant ? Et pourtant, c'est l'histoire véridique que Laurence Venturi nous raconte, de l'enquête quasi policière pour authentifier le tableau aux bouleversements psychologiques et sentimentaux provoqués par cette aventure où tous les secrets de famille volent en éclats. Un vrai roman.

Mon avis

Cette histoire racontée à la première personne est pleine de suspense. Laura découvre un tableau dans sa cave. Il fait partie de la collection de son mari Giulio, un italien qui adorait son grand-père décédé, Silvio.
Aussi, elle fait tout pour le protéger et elle se rend compte qu’il pourrait être un authentique Modigliani.

Commence alors une quête, je dirais même une course contre la montre, c’est du moins mon ressenti, pour savoir si c’est vrai ou pas.

Laura ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Elle cherche, elle note, elle fait des rencontres, elle bouscule, elle dérange. Ce tableau prend toute la place dans sa vie et dans celle de sa famille. À tel point que lorsqu’elle découvre des secrets inavouables sur le grand-père de son mari, elle n’ose pas en parler à son homme. Elle en oublie son petit garçon Lorenzo à l’école, ses filles en pleine adolescence.

J’aime beaucoup l’ambiance italienne qui règne dans cette histoire, mais Laura m’agace. L’adage, ne pas ouvrir la boîte de Pandore, prend ici tout son sens. Elle reste pourtant attachante dans sa quête de la vérité, mais elle néglige le principal : sa famille et le respect que son mari vouait à son Silvio.
Le but premier était de trouver si le tableau était un authentique Modigliani, j’en viens à me demander si ce n’est pas encore prouver que le grand-père finalement, n’est pas aussi propre et intouchable. Juché sur un piédestal au point qu’un portrait de lui trône dans la maison, il est difficile de l’en faire descendre. Mais Laura continue à démonter petit à petit cette aura qui l’entourait, et ce, malgré les regards de Silvio qu’elle sent posés sur elle et qui la suit goguenard. D’ailleurs, j’aime cette image.
Je reconnais que le but est louable. Si ce tableau est un véritable Modigliani, elle et sa famille seront à l’abri du besoin. Son mari pourra alors lever le pied et ne plus se tuer à la tâche comme il aime le faire. Elle l’adore son Giulio, je n’en doute pas une seconde.

Je salue le travail de recherches qui jalonnent l’histoire, et j’apprécie l’enquête policière qui peu à peu se détache de ce roman. Un jour Laura espère puis le lendemain, tout est à refaire. C’est un joli jeu de piste et je m’y prête jusqu’au point final.

Je pourrais terminer en applaudissant l’artiste, autant l’auteur de ce livre que Modigliani qui aurait peint le tableau…



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