Résumé
Au
milieu des années 60, le charmant petit village niché au cœur de la forêt de
Tronçais vivait des heures paisibles. Jusqu’à l’arrivée de Gaspard… Gaspard le
charmeur, Gaspard l’opportuniste, Gaspard aux dents longues ! Aussi, tous les
malheurs s’abattant sur le village depuis son avènement lui étaient attribués
par la rumeur. Jusqu’à ce beau matin où un ultime drame survint sans que les
gendarmes n’y voient goutte. Excédé, le maire réunit alors un conseil municipal
extraordinaire et élargi qu’il nomma « Comité », en vue de se débarrasser enfin
de Gaspard… Oui mais de quelle manière ? Ce fut Gilles, l’ébéniste du village
qui crut résoudre le problème : il allait faire appel à Laurent, son vieux
copain de régiment… Était-ce bien raisonnable ?
Une
fable bucolique dans le somptueux décor de l’ancestrale forêt de Tronçais.
Mon
avis
D’entrée,
j’adore !
« Mais
qu’est-ce que je fous là, moi, à me les geler dans cette bagnole pourrie ? … »
Laurent
le vieux copain de régiment de Gilles est appelé pour régler une d’affaire.
Mais de quoi s’agit-il donc ?
Les
deux amis d’armée se sont raconté des histoires comme on en raconte quand on
est jeune et qu’on veut se faire mousser. Laurent est drôle de bout en bout du
livre, il a imaginé qu’il serait gangster et il fait avaler ça à son pote.
Les
années passent, ils s’écrivent par-ci par-là et Laurent est finalement un grand
bandit et le dit à Gilles. Vous pensez bien que dès qu’il y a une affaire à
régler sans faire de vagues, Gilles va appeler son copain de régiment. Je bois
les paroles de Gilles quand il raconte, à sa manière pour bien expliquer à son
ami, l’histoire qu’il va devoir mettre au point. Tout y est, le café et sa
salle du fond, la bière, l’impatience de Laurent qui aimerait que ça aille plus
vite.
Au
fil des pages, je ris, je m’amuse, je me crois dans le film des Tontons
flingueurs. D’ailleurs lorsque l’auteur y fait référence, je dis tout haut « Ah,
je le savais » ce qui fait lever la tête à mon homme qui me demande « tu disais ? ».
Je replonge aussitôt dans l’histoire que j’ai dévorée en… même pas une journée.
C’est drôle, c’est frais, c’est truffé de rebondissements, de quiproquos. Je ne
m’ennuie pas une seule seconde et quand j’arrive à la fin, je ris encore.
Les
bons sentiments fleurissent à chaque page, le maire je le verrais bien en
Peppone sans son acolyte.
La plume
de Serge Camaille est enlevée, digne d’un texte d’Audiard, et je m’amuse
follement.
« … Vous
rendez-vous compte de la gravité de vos propos ? … Ben oué ! De toute façon j’ai
rien fait moi. Et pis il avait qu’à pas se servir de ma grange ! Y’avait plein
d’aut’places… »
C’est
un livre à dévorer, si vous avez envie de passer un bon moment. Vous entendrez au
loin les voix de Bernard Blier et de Lino Ventura et vous songerez qu’il y en a
du beau monde dans ces 140 pages. Quand en plus, vous rencontrerez, le
maire style Peppone alors là, vous penserez que c’est parfait.
« …
Pourquoi ? Je vais vous expliquer pourquoi ?... pour assainir ma commune…
J’ai tenté de pallier à l’incompétence de la gendarmerie… Et quand je dis incompétences,
c’est pour ne pas avancer d’autres hypothèses…. »
Venez
donc dans ce « charmant petit village » mais méfiez-vous de Gaspard.
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