lundi 20 avril 2020

Perrine Marche -Et soudain la vie bascule - La vie, l'amour, les emmerdes !



ET SOUDAIN LA VIE BASCULE

Résumé

Maeva est une jeune adolescente de treize ans, pleine de vie. Elle déborde d'énergie et pratique intensément le sport depuis quelques années. Elle a commencé à l'âge de cinq ans, emplie de motivation et talentueuse, elle a intégré une section Sport Études ayant pour objectif d'accéder au plus haut niveau, c'est-à-dire le pôle France. Ses disciplines de prédilection sont le hand-ball, et l'athlétisme, c'est bien plus qu'une passion, c'est sa raison de vivre. Un jour, elle surprend une conversation entre sa mère et sa grand-mère qui va la bouleverser. Elle quitte le domicile précipitamment et en une fraction de seconde sa vie, ainsi que sa famille, vont voler en éclat.

Mon avis

« J’ai écrit ce livre avec mon cœur et mes tripes. Ainsi, c’est un peu de moi que je partage ici avec vous. »

C’est le moins que l’on puisse dire. Perrine Marche a mis toute sa hargne dans ce roman.
Maeva a treize ans et un caractère très fort. Elle veut tout et tout de suite. Ce qu’elle ne peut pas avoir, elle fait tout pour l’avoir, par n’importe quel moyen. Sa maman, Nina, a du fil à retordre avec elle.
Maeva est une grande sportive pour qui l’adage « le principal est de participer » n’a pas lieu d’être. Elle participe c’est pour gagner. Il n’y a pas de gris avec elle, c’est noir ou blanc. Pas de peut-être, pas de je ne sais pas. Elle croque la vie à pleines dents, et tous ceux qui se mettront en travers de son passage en prendront pour leur grade.

Mais voilà… À treize ans, tout bascule. Une discussion qu’elle entend et vu le caractère qu’elle possède, elle fuit. Et ce ne sera plus jamais pareil, ni pour elle ni pour ceux qui l’entourent.

Alors, dans ce premier tome, je reconnais que, et c’est dommage, le caractère impossible de Maeva prend le dessus sur l’histoire. J’ai été bouleversée par ce qu’il lui arrive, mais il n’y a pas de place pour le pathos dans ce livre, ce n’est ni dans le caractère de l’adolescente ni dans celui de l’auteur, j’en suis certaine, dans ce cas le but est atteint. Mais… Maeva est une tête à claques. Je ne peux même pas dire qu’elle a des excuses parce que ce qu’elle subit est intolérable, mais ça ne lui donne pas tous les droits.

J’admire ô combien, la maîtrise de sa mère, infirmière, mais maman avant tout. Je lui tire mon chapeau, et c’est toute ma tendresse qui va vers elle.

Plus d’une fois, j’ai eu envie de lui rabattre son caquet à cette Maeva. Elle est exécrable, infernale, et le lecteur en oublie tous ces handicapes et c’est dommage. La pitié n’a pas sa place ici, nulle part.

Même si elle s’excuse, même si elle fait amende honorable, même si elle fait de gros efforts, je n’arrive pas à la trouver attachante. Je le répète, c’est dommage.

Si je fais abstraction de tous ces sentiments, l’histoire est bien racontée, vivante ça je ne peux le nier et je ne découvre pas réellement de regrets. Maeva, comme pour une épreuve sportive, traite ça à la manière d’un challenge, une revanche sur la vie. Elle y parvient, ça a un prix, mais elle y arrive. Elle n’abandonne pas pour autant ses projets… différents, mais toujours à fond, elle ne désespère de se qualifier dans une autre discipline. Ce qui provoquera bien des problèmes. Comment imaginer qu’elle puisse rester enfermée dans un hôpital ?
Différents personnages sont présents et bien présents, notamment Will… qu’est-ce qu’il est bien ce garçon !

Quelques petites imperfections de narration me font sourire, parce que c’est à l’image de la gamine et ça ne me dérange pas.

Je suis impatiente malgré tout de connaitre la suite. Un tome 2 me tend les bras avec un titre qui m’annonce la couleur.

LA VIE, L’AMOUR, LES EMMERDES !

Résumé

Laurie et moi fêterons nos vingt-six ans dans quelques jours. L’épreuve que nous avons subie avec Will, il y a treize ans, nous a prouvé que la vie est loin d’être un long fleuve tranquille. Beaucoup d’événements inattendus sont survenus et ont changé le cours de nos existences. Will est-il toujours à mes côtés ? Souvenez-vous, nous nous étions promis de rester ensemble, pour le meilleur et pour le pire, mais nous étions si jeunes !

Je n’ai jamais cessé de croire en mes rêves. Avec le courage et la pugnacité qui me caractérisent, j’ai obtenu bon nombre de satisfactions. Les défis sont monnaie courante, dans mon quotidien. Cependant, celui que je m’apprête à accomplir est de taille : quitter le giron familial. Vais-je y parvenir ? Ma motivation sans borne et ma soif de liberté devraient grandement m’y aider.

Quoi qu’il arrive, je m’efforcerai d’avancer sur le chemin de mon destin, et j’irai cueillir le bonheur là où il est.

  
Mon avis

Je dois vous avouer que j’ai parlé avec l’auteur et lui ai dit que Maeva était insupportable. Perrine Marche m’a répondu : « Dans le tome 2, elle a vingt-six ans ! »
J’en conclus qu’elle s’est assagie.


« J’écris avec le cœur, c’est un besoin vital ». Une manière de me sentir VIVANTE ».

Alors oui, Maeva a vieilli. Au cours de ma lecture, je me surprends à la féliciter, à lui dire qu’elle est bien courageuse. Toujours pas de pathos, bien au contraire. La jeune femme se bat contre un quotidien qui n’est pas souvent facile.

Elle décide de s’installer dans un appartement, seule. Certes, elle n’habite pas loin de sa maman et de sa sœur jumelle et de son frère. Elle est obligée d’être entourée d’un personnel soignant. Infirmière matin et soir, auxiliaire de vie pour la préparation des repas, elle n’est pas autonome pour tout, mais Maeva est très courageuse et se débrouille très bien. Mais, son caractère a parfois bien du mal à s’accommoder à toutes ces intrusions dans son cocon privé qui finalement ne l’est pas tout à fait.  

Will, le copain de lycée déjà présent dans le 1er tome est là et bien là et je pourrais lui décerner une médaille pour sa patience de chaque instant.
Un autre personnage fait son apparition, mais je vous laisse le découvrir. Son rôle est primordial dans certaines situations. Adorable, il fait beaucoup de bien à Maeva, même s’il n’est pas de tout repos et a besoin aussi de beaucoup d’attentions.

Et puis, puisque Maeva est amoureuse, pourquoi ne pas avoir envie de faire un bébé… surtout quand son homme en émet l’idée. En est-elle capable ? Saura-t-elle s’en occuper ?
Il lui arrive souvent d’avoir mal, c’est son quotidien. Elle le gère et n’en fait pas toujours cas au grand dam de sa famille qui souhaiterait qu’elle s’économise davantage. J’avoue que finalement, je l’admire, même si ce n’est pas ce qu’elle voudrait, ni elle ni l’auteur.



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