lundi 21 janvier 2019

Léa BRAUN - La fureur douce



Résumé

Le roman retrace la vie d'une femme qui se cherche, qui essaie d'avancer sans cesse rattrapée par son passé et les blessures qu'il lui a causées. Les expériences de la vie et le hasard des rencontres vont la conduire peu à peu à entrevoir la lumière.
La profondeur de ce personnage principal, ses émotions et réactions face aux aléas de la vie vont amener le lecteur au questionnement.
L'incompréhension est-elle intérieure ou est-elle un produit créé par la société ?
La codification des comportements et la mise en avant de certaines valeurs ne sont-elles pas des marques d'intolérance ?
Pourquoi la différence nous fait peur ? Qu’est ce qui marginalise les différences au lieu de les valoriser comme sources de diversité ? Le rêve est-il simple fruit de notre imagination, production de notre cerveau ou est-ce une réalité différente de celle que notre société appelle réalité ? Le rêve n’est -il pas la seule manière de s’évader ? Est-ce une évasion que l’on peut s’autoriser ou induit-elle forcément un jugement ?
Toute personne, quel que soit son milieu social, son âge ou son parcours de vie, a été, à un moment donné, confronté à un questionnement, à la comparaison aux autres, à l’impression d’être différent, d'être anesthésié par le temps qui passe, à l'envie d'avancer sans savoir quelle direction prendre.
C'est pourquoi je pense que mon roman peut créer l'identification ou du moins le partage de certaines expériences.
Il propose un regard authentique, sincère, dénué de tout artifice, d'une personne qui cherche à se construire et aspire à un avenir meilleur.
La combativité du personnage transmet au lecteur une certaine force intérieure et un espoir intemporel. Sa sensibilité à fleur de peau fera passer le lecteur d'une émotion à l'autre: le désir, l’amour, la haine, la violence et la foi.

Mon avis

L’auteure Léa Braun est passionnée par les différentes cultures et a vécu à l’étranger ce qui explique certainement pourquoi cette histoire nous fait voyager. J’ai donc parcouru des kms. Je suis partie de Paris avec Léa, puis la Bretagne, puis Jérusalem, l’Andalousie…

Léa … Une héroïne tourmentée, malheureuse, mal dans sa peau, et complètement à la dérive quand je commence l’histoire. Puis, le cinéma la happe, la transforme…
Et pourtant, j’ai du mal à adhérer au personnage. Elle m’agace. L’écriture est pourtant fluide, elle se lit comme on parle, mais je n’accroche pas. Alors j’abandonne le livre.
Comme il m’arrive rarement de laisser tomber une histoire et que ce livre me nargue, et aussi j’avoue parce que je suis curieuse et que finalement le sort de Léa m’émeut, et que je me dis que je ne peux quand même pas la laisser tomber alors que justement, elle vient de se faire larguer par un homme, ce serait le comble, je me décide à lui laisser une seconde chance.
Alors, comme un vin qu’on a laissé décanter, je le reprends et continue ma lecture. Et le charme agit. Je le savais bien… Il fallait juste le temps. Parce que ce livre c’est une vie racontée, et il faut prendre le temps. Tout comme Léa qui commence une autre vie et avance au fur et à mesure, j’avance à son rythme.

C’est l’histoire d’une belle et profonde amitié avec Virginie et aussi une rencontre avec Sandra.
Puis l’amour… inattendu.
Puis le succès avec le film et Léa devient une autre femme. Mais son son passé la rattrape. Et je suis à nouveau agacée et je me dis que ce n’est pas possible de retomber dans ce piège.

Et finalement, cette amitié avec Virginie, il faut qu’elle la raconte en film…et tout bascule !
La vie, un éternel recommencement, et je suis en colère contre ces hommes qui ne comprennent pas que les femmes puissent avoir elles aussi un métier.

La fureur douce… Ces deux mots-là ne vont pas ensemble. Une fureur est tout sauf douce, et pourtant Léa est en fureur oui, mais pas celle qui ravage et casse tout sur son passage. C’est une fureur à l’intérieur…C’est du moins mon ressenti.

Alors ce livre, lisez-le et découvrez-le, mais vous êtes prévenu, vous ne resterez pas indifférent. Mes sentiments au fur et à mesure de la lecture, sont passés de l’agacement, à la compréhension, puis à l’incompréhension, à l’émotion, la tristesse, l’introspection, la colère, et finalement l’apaisement. Vous rendez-vous compte du talent qu’il faut à l’auteure pour faire ressentir au lecteur autant de sentiments ?
Il y en a quand même un qui m’a manqué et que je n’ai pas retrouvé, c’est la joie. Mais c’est peut-être ça la fureur douce…


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