lundi 12 mars 2018

Dominique LUCIANI - Un cadavre sous le plancher

 
Résumé
Vendredi 13 juillet - 19h 30. Paul Lambert vient de tuer, par accident, Jacques Dessartel, membre du CODIR de TECHNICKOIL S.A, société dont il est salarié. Ne sachant que faire du corps, il le cache sous le plancher du bureau en attendant de trouver mieux. Le week-end passe et le lundi suivant, Paul livre le déroulement du drame à SARKIS, son responsable et ami. Tout d'abord sceptique, ce dernier finit par le croire et élabore avec lui un plan pour sortir le corps du bureau du 12e étage. Mais une fois sur place, les choses ne vont pas tourner comme les deux hommes l'avaient prévu...

Mon avis
J’entre tout de suite dans le vif du sujet. Un cadavre, Jacques Dessartel, dont Paul Lambert ne sait pas quoi faire. Il n’hésite pas : il soulève une dalle de la moquette et fait basculer le corps. Ni vu ni connu. Paul rentre chez lui pensant bien à toutes les traces qu’il a effacées.
L’auteur nous fait revivre la scène du meurtre. Tout est détaillé méticuleusement, chaque mot, chaque geste, chaque regard, chaque scène. C’est important, le lecteur devra se rappeler tous ces détails plus tard.
La femme et les enfants de Paul sont en vacances à Biarritz. Il est donc seul pour ruminer et ne pas dormir. Finalement, il va décider de tout raconter à la police. Le lundi quand il part habillé comme pour aller à un mariage, sa décision est prise. Il prend la direction du commissariat. Auparavant, il aura appelé Mathilde sa femme pour la mettre au courant, mais au dernier moment il changera d’avis. Devant le poste de police, un marchand de journaux avec un gros titre… qui le fera faire demi-tour. Il décide de reprendre le travail. Face à son binôme Sarkis qui lui trouve vraiment une mauvaise mine, il décide de tout lui raconter face à un café.
Celui-ci n’hésitera pas à lui venir en aide. Ils décident donc tous les deux d’aller récupérer le cadavre après avoir bien étudié les plannings de chaque collègue afin de ne rencontrer personne.
Sauf qu’il n’y a plus de cadavre !

Je suis surprise autant que Paul Lambert. Comment le cadavre a-t-il pu s’échapper ? Il était bien mort pourtant. Je me pose les mêmes questions que l’assassin.
Une histoire de badge perdu, un collègue zélé qui a effacé les va-et-vient des salariés, Paul et Sarkis sont certains que quelqu’un a vu Lambert entrer dans le bureau de Jacques Dessartel et qu’il va le faire chanter. Effectivement, un homme qui arrosait les plantes peut l’avoir vu. Sarkis a la solution radicale pour le faire taire à la grande stupéfaction de Lambert qui n’ose pas croire que son ami fasse tuer un « soi-disant » maître-chanteur. Ils n’ont aucune preuve. Mais ça n’arrête pas Sarkis.

Paul Lambert ne reçoit pas de lettre de chantage. Et pour cause : son badge a été retrouvé par un collègue qui lui a mis sur son pare-brise. L’arroseur de plante a donc été éliminé pour rien.
Mais alors qui a fait disparaître Dessartel ?

Dominique Luciani a le don pour me balader, faire monter le suspense, et brouiller les pistes.

Paul, finalement, va partir retrouver sa femme à Biarritz. Ses beaux-parents ne l’aiment pas. Ils auraient préféré un autre gendre pour leur fille. Ils vont monter un plan pour faire croire que Paul trompe sa femme. Quand Paul va recevoir des appels masqués, il va tout d’abord penser qu’il s’agit du maître-chanteur pour comprendre rapidement qu’il s’agit certainement de ses beaux-parents qui ont monté toute une histoire. 
Tout ce passage me fait un peu oublier l’intrigue.

Il fallait bien que Paul rentre au travail. Quand il apprend qu’un patron est décédé, il prend peur, ça y est, il va partir en prison, mais ce n’est pas celui qu’il a tué. Personne n’en parle encore, il était censé être parti en vacances. Mais comme il va falloir remplacer cette personne décédée, on pense à Desssartel que personne n’arrive à joindre. Sa secrétaire s’y échine sur son téléphone, mais elle n’obtient toujours aucune réponse. Quand elle va dans son bureau, elle se rend compte que le portable de son patron est resté dans un tiroir. C’est très inhabituel de la part de quelqu’un de très méticuleux qui a une excellente mémoire.
Une autre personne le cherche aussi, son ex-femme qui va faire une déclaration à la police.

Arrivée de l’inspecteur Ballant.
Très fort cet inspecteur ! Après avoir visité la maison, puis le bureau de Dessartel, et avoir rencontré les collègues dont Lambert et Sarkis et remarqué un coin de moquette un peu relevé, et leur avoir offert un verre d’eau pour relever l’ADN. Son opinion est faite ! Il tient le coupable !

Que pensez-vous ? Tout comme moi, vous allez vous dire : C’est fait, Lambert est cuit.

Je ne dévoilerai pas la fin … ce serait dommage. Mais rappelez-vous tous les détails …
J’ai beaucoup apprécié ce livre. C’est un polar tranquille, avec du suspense mais pas trop et rien de sanguinaire.
C’est gentil. J’ai aimé et je remercie l’auteur de m’avoir embarqué dans son histoire, bien écrite d’une plume facile et dynamique.





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