vendredi 29 juin 2018

Violaine Ascarel - Avec elle, vous êtes tranquille.




Résumé

« Je me souviens de la première fois où je suis allée la chercher. Son regard perdu, son visage rougi par les larmes. Je ne m’y attendais pas. Au moment de la laisser, Camille m’avait embrassée et s’était tout de suite tournée vers les jouets. Le changement de nounou avait l’air de se dérouler sans problème. J’étais partie l’esprit tranquille, persuadée que tout irait bien. »

Voici l'histoire d'un combat. Celui qu'une mère n'a pas su mener. De ses observations à ses ressentis, elle balaye chacune de ses rencontres avec la nourrice de ses enfants. Rien de grave ne s'est vraiment produit, et pourtant, elle se retrouve presque dévastée face à celle qui la fait douter de tout. Et principalement de son rôle de mère.

Derrière les apparences de la courtoisie, ces deux femmes n’ont jamais fait jeu égal. De sa difficulté à s’affirmer, Violaine Ascarel a développé une méfiance, une vacillation jusqu’à la tourmente. Comment s’est-elle délivrée de ce sentiment ? De quelle façon s’est achevée cette relation toxique ? Et les enfants dans tout ça ?

Violaine Ascarel dévoile le témoignage courageux d’une femme sujette à toutes les angoisses maternelles. Au fil des pages, la conscience d’un profond mal-être grandit, laissant peu de place à la moindre issue.

Mon avis

C’est la première fois que je chronique un témoignage. Je remercie l’auteur Violaine Ascarel de m’avoir interpelée sur ma page « Les lectures de Minibulle ».

Cette histoire pourrait arriver à vous, à moi. Une maman qui laisse son enfant à la nounou parce qu’elle part travailler et qu’elle veut avoir l’esprit libre, c’est normal. Elle sait que la personne en qui elle a confiance va faire tout ce qu’il faut pour que son enfant s’épanouisse au mieux. C’est le but, c’est le jeu.

Mais quand la maman revient chercher son enfant, Camille, elle se rend compte immédiatement que quelque chose ne va pas. Sa petite fille a les yeux rougis, elle pleure, elle a pleuré. Le retour de la nounou n’est pas pour la rassurer :  Camille est difficile, Camille pleure tout le temps, Camille ne joue pas toute seule….

Je suis mal à l’aise. Je me dis qu’à sa place, je n’aurais pas laissé mon enfant, j’aurais dit ça et ça…
Seulement, je ne suis pas à la place de Violaine. Et je ressens alors toute cette douleur, cette tristesse, ce mal qu’a cette maman à communiquer. Elle ne se sent pas égale face à la nounou qui se targue d’être professionnelle. Elle connaît son métier, Elle.

Violaine connait sa fille ou croit la connaître, parce qu’elle se met à douter. Etant donné que cette nounou sait tout et qu’elle a eu plusieurs enfants à s’occuper, qu’elle est connue, elle doit avoir raison en proclamant haut et fort que Camille a un problème. Alors Violaine se tait et s’écrase. Elle retient ses commentaires et essaie de ne pas vexer la nounou.

Dans ce témoignage écrit avec le cœur, avec la souffrance, avec la colère qui enfle, le lecteur est embarqué, malmené aussi, parce qu’il ne peut s’empêcher de dire tout haut ce que Violaine pense tout bas.

Les titres de chapitre parlent d’eux-mêmes et sonnent durement à l’oreille : Hiérarchie est quand même le deuxième titre et vous pensez aussitôt qu’il va y avoir un chef et un employé et un ordre à respecter, dureté, hargne, brutalité, confrontation, colère, décision… Alors qu’il ne devrait y avoir que communication, sourires, bien-être, ensemble, cheminement, grandir…
Si bien que le chapitre « Coquetterie » vous fait sourire malgré vous. Qu’est-ce que ce mot vient faire ici ?

Je vous rassure ce n’est pas un témoignage larmoyant. Non, c’est un témoignage qui sonne vrai.
Et l’auteur ne dénigre aucunement le métier de nounou, elle ne parle que de son cas personnel.
D’ailleurs vous respirez beaucoup mieux avec l’épilogue qui tinte à vos oreilles…
Je vous laisse  découvrir ce témoignage courageux  et vous souhaite de l’apprécier autant que moi.


1 commentaire:

  1. Magnifique retour dont je vous suis très reconnaissante.
    Violaine Ascarel

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