15 ans et plus,
Jeunesse
Parution
: 18 octobre 2018
Anne
Plichota et Cendrine Wolf écrivent ensemble depuis près de dix ans. Leurs
romans et séries ont conquis un large public autour de thèmes qui leur sont
chers : l’identité, l’amitié, les relations amoureuses à l’adolescence.
Résumé
– Tu en as envie, Dana.
– Oui.
– Tu sais que je le sais.
– Oui.
– Alors qu’est-ce qui te retient ?
– Rien. Tout. Toi.
– Oui.
– Tu sais que je le sais.
– Oui.
– Alors qu’est-ce qui te retient ?
– Rien. Tout. Toi.
À bientôt vingt ans, Dana se sent toujours aussi perdue.
Elle ne supporte pas son corps, son image. Cobalt, lui, est un séducteur qui
déborde de confiance. Dans le huis clos du centre médical où ils luttent contre
leurs démons – les troubles alimentaires pour elle, le cannabis pour lui –,
leurs regards n’auraient jamais dû se croiser.
Et pourtant…
Au fil des jours, un lien inattendu se tisse entre eux.
Cobalt va amener Dana à lâcher prise, à accepter d’être désirée. Elle qui
supporte à peine de se regarder dans un miroir va peu à peu apprendre à aimer.
Et à s’abandonner…
Deux cœurs aimants.
Jusqu’à ce qu’une autre réalité ne vienne fracturer ce
miracle si fragile.
Mon avis
Je remercie tout d’abord XO
EDITIONS et Valérie Taillefer pour ce service de presse. Comment Valérie
a-t-elle pu savoir que cette histoire allait me plaire à ce point ?
Quand j’ai reçu ce livre, la
couverture blanche m’a aussitôt interpellée. D’une sobriété impeccable, avec deux
yeux aux longs cils paupières baissées et une bouche rose.
Quant au titre, deux cœurs aimants. Deux cœurs qui
s’attirent ? Qui s’aiment ? Qui se reconnaissent ?
Ils m’ont happée, kidnappée, et je me suis laissée
emportée.
J’ai parcouru la première page… et je ne me suis
pas arrêtée.
Quelle subtilité dans l’écriture de Cendrine Wolf
et d’Anne Plichota. Elle y est présente tout le long de l’histoire.
Dana ne s’aime pas, ni elle, ni son corps. Très mince
à la limite de la maigreur, elle ne se regarde jamais dans la glace et ne se
touche pas. Elle n’est pas anorexique, non, elle n’aime pas manger et le peu qu’elle
mange doit être blanc, sans couleurs. Comme elle.
Elle a perdu sa maman et vit avec son père et son
chat. Un jour, elle s’effondre et sera internée au Centre Aurore.
Cobalt, lui, est haut en couleurs. Il déborde de
confiance en lui à en être insupportable. Il aime les filles, il est beau et il
le sait. Il est au centre pour se désintoxiquer du cannabis.
Pourquoi Cobalt ? Un prénom dur, brut, gris,
qui écorche comme lui.
Dana voit Cobalt. Cobalt voit Dana.
Et leurs cœurs s’attirent, et vous entrez dans la
danse avec eux. Deux aimants. Enlevez le i, vous avez quoi ?
Avez-vous déjà essayé de dissocier deux aimants ?
Vous les éloignez l’un de l’autre, mais il ne leur faut pas longtemps pour se
retrouver. C’est le cas avec Dana et Cobalt. Quand l’un arrive, l’autre n’est
pas loin.
La souffrance de la jeune fille est palpable dans
chaque mot, chaque geste, chaque soupir, chaque aliment qu’elle s’efforce de mâcher
consciencieusement. C’est au fur et à
mesure de la lecture que je comprends pourquoi Dana ne mange pas.
Lui, il aime les jolies filles sexy qui se mettent
en valeur, comme Candice qui lui tourne autour.
Dana est habillée d’un tee-shirt et d’un pantalon
informe et pourtant c’est elle qu’il remarque. Sa beauté est intérieure. Il a
envie de mieux la connaître. Il se demande pourquoi.
Le bourrin comme il s’appelle fait preuve d’une
tendresse et d’une délicatesse pour apprivoiser la jeune fille qu’il ne se reconnait
pas lui-même. Il mesure ses mots, ses gestes, car il ne veut pas lui faire mal,
ni l’effaroucher.
Abîmé lui aussi par la vie, il a tant besoin d’aimer
et de sentir aimé.
Dana se laisse amadouer et tombe amoureuse.
Je vous laisse découvrir à quel point les auteures
font preuve d’une véritable sensibilité pour décrire l’évolution de leur histoire,
prémices de la guérison de la jeune fille.
Le Centre Aurore est un huis clos. La vie des
jeunes patients est rythmée par des cours, des entretiens avec les médecins, et
des « Candice » …
Les rôles des thérapeutes sont très bien explicités.
Ma préférence va à Rose, l’infirmière
Betty Boop.
Dana n’aspire qu’à sortir, ne serait-ce que pour savoir
qu’elle est guérie, qu’elle va retrouver son père et son chat… Mais elle perdra-t-elle
Cobalt.
C’est lui qui sortira le premier…
La chute est fidèle à elle-même, subtile, délicate,
pleine d’émotion.
Merci pour cette histoire racontée avec finesse et qui
m’a marquée et émue profondément.
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