mercredi 24 juillet 2019

Frédérick D'ONAGLIA - Mémoires effacées



Résumé

Doué d'une intuition hors du commun, le capitaine Léo Sarlat a été misé pied par sa hiérarchie après la mort de son coéquipier lors d'une opération où lui-même a été blessé. Il profite de ce congé forcé pour rendre visite à son père qu'il n'a pas revu depuis vingt ans. A peine arrivé en Camargue, il croise Iris, une ancienne collègue de la section de recherches de Marseille, qui dirige désormais la brigade fluviale et nautique de Port-Saint-Louis-du-Rhône. Un cadavre a été repêché dans les fonds protégés de Beauduc par un pêcheur braconnier. Loin de partager la méfiance de son équipe à l'égard de Léo, Iris compte bien sur les talents d'enquêteur du capitaine pour l'aider à résoudre cette affaire qui s'annonce complexe, d'autant qu'un nouveau cadavre est bientôt découvert... Un tueur en série rôderait-il sur la plage si convoitée de Beauduc, lieu de ralliement des kitsurfeurs et prisé des archéologues spécialisés en fouille subaquatique dont une équipe vient d'y installer son camp de base ?

Mon avis

J’aime beaucoup Frédérick d’Onaglia et j’ai dévoré ses livres. Ici, contrairement à ce que j’avais l’habitude de lire, je plonge dans une enquête policière. Je retrouve toujours l’ambiance familiale chère à l’auteur, mais ce côté suspense me plait bien et j’apprécie cette nouvelle facette que je ne connaissais pas et que je découvre avec plaisir.

Extrait « … Éva allume des lampions au centre de la table, d’autres dans de grands vases remplis d’eau qu’elle dispose de part et d’autre des assiettes. Elle allume des serpentins antimoustiques avec le briquet de Jeff qu’elle attrape dans la poche de son pantalon, glisse des coussins sur les bancs ». J’adore les images que nous fait partager l’auteur. J’ai choisi celle-là parce qu’elle est très parlante, du moins, elle me parle à moi.

Revenons à l’histoire. Je dirais qu’en toile de fond, c’est la famille que je retrouve partout. Que ce soit celle de Léo Sarlat, le capitaine en vacances forcées, ou celle d’Iris la major qui mène l’enquête.
Des personnages attachants sillonnent les pages et ont tous des rôles importants à jouer, même Jéjé.

Vous prenez la mer, des bateaux, vous ajoutez une découverte archéologique perdue dans le fond marin puis une bastide familiale, vous avez le décor.
Un policier mis à pied, blessé par la mort de son coéquipier, une chef qui dirige la brigade fluviale, un cadavre qui peut en entraîner un autre, vous avez le sujet.

Trop facile. Allons, Frédérick d’Onaglia est joueur, ça ne peut pas s’arrêter là. Une histoire familiale pour Léo, qui se remet difficilement d’un divorce qui lui a ravi la garde de Jade, un père absent pendant l’enfance qu’il retrouve, une femme célibataire qui a fait le choix d’avoir un fils toute seule pour Iris. Vont-ils se trouver ? Surtout qu’ils se connaissent. Ils ont déjà travaillé ensemble et Iris apprécie beaucoup l’expérience de son collègue.

Pas si simple. Surtout quand l’enquête policière peut mettre en lumière, Jeff, le père de Léo qui semble être compromis dans l’affaire de meurtre et de recels d’objets archéologiques. Deux flics au top de leur forme, tous deux très forts pour trouver l’assassin… pour le moins inattendu.

L’auteur nous balade alors dans les méandres des sentiments contradictoires et nous ramène des années en arrière. Des questions restent en suspens… Mais il est tellement attachant Jeff, ce père retrouvé… Les apparences sont souvent trompeuses. Il faut toujours creuser pour faire ressortir le meilleur, à la manière peut-être d’un archéologue…

J’ai beaucoup aimé et j’ai trouvé ce livre différent. Je penserais même à le mettre dans celui que je préfère. Merci Frédérick d’Onaglia d’avoir réussi à me surprendre encore avec votre écriture.

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