Résumé
Normandie.
Village de Crèvecoeur-en-Auge. Début des années 1500. Hermine est venue au
monde avec une infirmité qui couvre sa famille de honte et compromet tout
espoir de mariage. Or, sa vie connaît une embellie lorsqu’elle se lie d’amitié
avec Clovis et Aurore... Du moins pour un temps. Car à l’âge où les cœurs s’élancent
sur les sentiers de la passion, les souvenirs d’enfance font grise mine face à
l’émergence de nouveaux sentiments. Et la rivalité peut parfois inciter à
commettre l’inimaginable, au péril de la vie d’innocentes victimes. Alors dans
cette histoire d’enfants qui dégénère dangereusement en drame d’adultes, qui de
Clovis, Hermine ou Aurore aura la vie sauve ?
Mon
avis
C’est
au cours d’une interview que j’ai découvert l’auteur Virna Lorentz. Les
réponses aux questions m’ont intriguée et j’ai fureté pour savoir ce qu’elle écrivait. »
Lune pourpre » a alors atterri dans ma boîte aux lettres.
Le
résumé m’avait plu et comme toujours je me fais une idée. J’imagine l’histoire,
les personnages, et ça ne se passe pas tout à fait comme je l’avais imaginé, la
couverture était déjà un indice et le nom du village davantage. Crèvecoeur… Tout
en programme !
Dès
le début, je suis happée, agrippée. Par les mots tout d’abord, puis les phrases
qui en découlent, qui sont très recherchées.
L’atmosphère
ensuite : une grange, la naissance d’un poulain, une petite fille de 8 ans
qui porte une infirmité et qui semble ne pas être aimée de ses parents parce qu’elle
est différente.
Et
toujours cette plume qui vous traduit tellement bien les sentiments, les
parfums, l’enfance, les rires, les surprises, les problèmes d’adultes. Une
plume qui ne vous lâche pas et vous fait passer les années sans que vous en
preniez conscience.
Les
années passent et quand vous réalisez que les enfants sont devenus des adultes,
vous commencez à vous demander comment va tourner cette amitié si singulière
entre trois enfants, Hermine, Aurore et Clovis, régie par un pacte de gamins. Parce
que pour moi, c’est une histoire de gamins… ils jouent ensemble, Clovis se fait
le professeur de lecture d’Hermine qui n’attend que ça, et Aurore, les
surveille de loin, n’étant pas très encline à ce genre d’occupation.
Les années 1500
et ses croyances, ses peurs de sorcières, ses légendes…
Et
puis la jalousie qui commence à ronger la belle Aurore et les adultes qui voient
tout ça encore d’un autre œil.
C’est
une romance toute simple, mais qui se termine… j’ai été très surprise et
déroutée, c’est ce que désirait l’auteur, mais pas dans son sens à elle.
Les
héros sont certes attachants, mais un peu mièvres à mon goût. Je ne retrouve pas
l’amoureux qui se bat pour sa belle…
Je ne
vais pas vous raconter de qui Clovis est épris. Ce qui me gêne, c’est que, peu
importe son choix, il n’ose pas dire à l’amie dont il n’est pas amoureux qu’il
l’a voit elle comme une amie. Il craint de la peiner. Ce qui engendre tout un
tas de malentendus, qui à mon avis, sont la cause de toute cette tragédie.
Seulement,
si Clovis avait agi autrement… il n’y aurait pas eu d’histoire. Quand je relis
ma chronique, je me dis que vous allez penser que je n’ai pas aimé, alors que c’est
faux.
C’est
formidablement écrit, les ambiances de l’époque sont superbes, la rencontre
avec le curé du village sonne juste et j’ai apprécié les passages où il
intervient. Parce qu’à cette époque, il avait une grande influence sur les
habitants, et c’est magnifiquement bien représenté ici.
Je le
répète, la fin va vous laisser… pantois ! C’était le vœu de l’auteur sans aucun
doute, les romances à l’eau de rose qui finissent toujours bien ont souvent un
goût de déjà vu pour reprendre les mots de Virna Lorentz, on ne s’en souvient
pas. Ici, vous vous rappellerez de la chute, et comme moi, à la lumière de la
lune pourpre, vous penserez que cette histoire ressemble à celle de Tristan et
Yseult, de Pénélope et d’Ulysse, voire même Roméo et Juliette.
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