jeudi 17 mai 2018

Zoe BRISBY - L'habit ne fait pas le moineau



Résumé

Maxine, fringante nonagénaire, a décidé de faire l'école buissonnière et quitte sa maison de retraite. Elle a besoin d'une voiture et cherche à faire du covoiturage. C'est alors qu'elle rencontre Alex, 25 ans, un peu perdu à cause d'un chagrin d'amour, qui a une place dans sa voiture.

Une rencontre peut-elle être le départ de l'aventure la plus belle de votre vie ?

Un road-trip frais et plein de surprises où les événements s'enchaînent au même rythme que les sentiments.


Mon avis

Tout démarre sur un quiproquo : Maxine surnom Max. Alex ? Alexandra…
Quand Maxine attend son covoiturage, elle attend une femme. Quand Alex arrive à la maison de retraite, il attend un homme et surtout pas une nonagénaire… Et pourtant…

Maxine pense qu’on lui a posé un lapin et discute avec le jeune homme garé devant la maison de retraite qui lui demande si c’est bien là « la maison de retraite » parce qu’il doit prendre quelqu’un.
Alex allait faire demi-tour quand il comprend que la vieille dame est celle qu’il doit emmener. Ils vont donc voyager ensemble.
Elle pense qu’il est drogué et lui se demande pourquoi une dame de cet âge veut aller à Bruxelles.

Des phrases qui font mouche, car la vieille dame n’a pas sa langue dans sa poche et manie extrêmement bien les expressions qu’elle arrange à sa manière.

Le voyage est loin jusqu’à Bruxelles… Maxine veut s’y rendre parce qu’elle en a assez de la maison de retraite et qu’elle ne veut pas devenir une déchéance humaine. La maladie d’Alzheimer lui a été diagnostiquée et elle veut profiter de la vie tant qu’elle le peut encore.

Alex est un déprimé. Une histoire d’amour qui lui a mis le cœur à l’envers, un grand manque de confiance en lui. Tout est réuni pour que Maxine décide de le prendre en charge et de s’en occuper. Va s’ensuivre des exercices de confiance qui vont plonger la lectrice que je suis dans un fou rire sans nom. Par exemple, la vieille dame qui a décrété qu’elle n’était pas vieille, va obliger Alex à se laisser tomber en arrière dans ses bras, mais Maxine n’a plus vingt ans et plus la force de le retenir… Imaginez ce qui arrive…
Puis elle décide de le rhabiller d’un costume trois pièce dans une boutique Prada en sortant des liasses de billet de son sac.
Alex va se laisser entraîner par la joie de vivre de cette mamie qui croque la vie à pleines dents. Pourtant, elle en a eu des malheurs Maxine : un premier amour perdu à la guerre, une petite fille abandonnée à la naissance et son mari décédé de la maladie d’Alzheimer. Mais elle a aussi des amis à la maison de retraite même si beaucoup dont elle cite les noms sont décédés.   

La route est longue et parsemée d’embûches mais pas que…

Alex et Maxine sont recherchés par la police. Tout le monde croit que la vieille dame a été enlevée par un grand malade. Je salue les articles de presse de l’auteur qui font sourire puis éclater rire. Je vous laisse les découvrir.

Un braquage dans une station-service, une livraison de pizzas dans un embouteillage (oui vous lisez bien, il faudra y penser lors d’un bouchon sur l’autoroute…), une nuit dans une yourte avec des costumes de mongols, le langage SMS de Maxine qui pourrait en faire pâlir plus d’un, (je remercie d’ailleurs l’auteur de l’avoir traduit pour Alex, ça m’a bien aidé !) une journée à la fête foraine avec un tour de à la grande roue et un dans les autos tamponneuses avec en prime une belle réflexion sur la vie (je ne verrais plus les coups pris dans ce manège de la même façon), une visite chez une voyante qui a failli mal tourner à cause d’un poulet, un clin d’œil au gilet jaune,  la découverte des selfies avec le vieil appareil Nokia de Maxine… et toujours des réflexions à la Maxine qui vous font éclater de rire.  Je vous en livre quelques-unes :  « Après 1950 tout est neuf » -  « Ce n’est pas parce qu’on fait un reportage sur le Kilimandjaro qu’on y est allé » Et je vous passe toute la tirade sur les « vieux » qui est formidablement juste et bien écrit.

Un autre personnage dans ce livre est aussi important : le sac de Maxine.
Une besace à la Mary Poppins qui contient des médicaments, des cartes de visite, de l’alcool, un gyrophare qui va servir pour le livreur de pizzas, un taser qui va être bien utile, un vieux briquet qui aura aussi son utilité, un vieux téléphone Nokia qui fonctionne toujours.

Alex s’attache à cette mamie. Ancienne institutrice, elle comprend beaucoup de choses et aide beaucoup le jeune homme à reprendre confiance en lui.

Mais Maxine est âgée. Maxine mange n’importe quoi à la fête foraine, elle profite de tout, mais elle n’a plus vingt ans, son âge la rattrape et elle s’écroule…

Que va faire Alex ?
Ils sont recherchés par la police, que va-t-il se passer ?
Maxine partait pour Bruxelles pour quoi exactement ?

Merci à Zoe BRISBY pour ce formidable moment passé en la compagnie d’Alex et de Maxine.
Merci pour ces moments de fous rire, de tristesse, de nostalgie, d’inquiétude… la vie quoi !
Merci pour toutes les petites phrases qui interpellent…
Merci pour le message laissé sur le vieux téléphone…

Merci tout simplement pour cette écriture fluide, vraie et tellement sympathique.



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