mardi 19 juin 2018

Laurence Martin - L'eau de Rose



Résumé

Rose est une jeune-femme solitaire qui vit sa vie en parenthèse et tient le bonheur à distance. Sa sœur aînée, Anna, et son père, Georges, l’ont élevée dans la blessure d’un deuil qu’ils n’ont jamais fait. Rose ne possède aucun souvenir de cette mère perdue à l’âge de deux ans, à l’exception d’une photo d’elle.
Pourtant, un matin, le destin fait basculer son existence.
Rose est témoin d’un accident et la femme qui meurt dans ses bras lui confie son journal de vie ainsi qu’un message à transmettre : « Dites-leur pour moi que je les aime ».
De cette lecture initiatique naîtra l’envie de tout changer, bousculer les lois familiales, les secrets gardés, les silences, se donner le droit de s’ouvrir enfin aux autres.
Mais quand l’adversité s’entête, la peur reprend parfois ses droits et la mort ses prérogatives.
Rose trouvera-t-elle sa vérité ? Osera-t-elle, enfin, le bonheur ?

Mon avis

Je lis la première phrase :
« Je m’appelle Rose, tout comme la fleur. Une longue tige acérée d’épines, voilà ce qu’on peut dire de moi. »
Ce n’est pas vraiment comme ça que je décrirais une rose. Je suis surprise, intriguée et un brin indignée. Cette fleur est réputée pour être la reine des fleurs. Mais la Rose que je découvre dans ce livre est bien loin d’être une reine. Du haut de son mètre quatre-vingt, elle a le regard fuyant et refuse de croiser un autre regard. Elle n’a pas confiance en elle et n’a aucune estime d’elle-même. Elle a 22 ans et ne sait pas ce que c’est que le bonheur. Elle a perdu sa maman à l’âge de 2 ans.

Entourée de son père et de sa sœur, tout comme l’héroïne je respire mal et me sens vite mal à l’aise. Je pense comme elle : Qu’a-t-elle pu faire d’aussi mal pour que le bonheur ne frappe pas à sa porte ?
Encore faudrait-il qu’elle le reconnaisse s’il frappait…
Alors Rose, se nourrit du bonheur des autres en regardant les enfants sortir de l’école, se demandant  ce que ça ferait si une petite fille venait se jeter dans ses bras… Elle se demande ce que ça fait d’être entourée par sa maman… Je suis de plus en plus mal à l’aise car moi je sais ce que ça fait des petits bras qui vous entourent et vous serrent à vous étouffer.
Rose vit à travers la vie des autres… Heureusement pour elle, elle travaille, elle dessine. Sait-elle au moins d’où lui vient ce don ?  Elle décide donc de quitter la maison familiale et quitter sa sœur Anna et son père Georges.

Et tout s’accélère…
Une rencontre dans son immeuble, Darius qui la salue, mais elle n’imagine même pas qu’il peut lui dire bonjour à elle ni lui sourire à elle. Elle se barricade alors derrière sa porte et en profite pour barricader aussi son cœur et préférera écouter la musique qu’il lui dédie cachée chez elle.
Pourtant son cœur lui sait… Mais elle, elle ne peut pas savoir : le bonheur, elle ne sait pas ce que ça fait.

Alors, ce bonheur pour qu’elle le remarque, il va prendre un chemin qu’on n’imaginer même pas. Il va se présenter à la sortie d’un cimetière.
Un accident, une dame, Victoire, qui se fait renverser par une voiture, un carnet, et une promesse que Rose fait à cette inconnue : « Je le leur dirai que vous les aimiez ».  Victoire, un prénom prémonitoire ? La victoire sur la vie ?
Mais pour tenir cette promesse, il faut savoir à qui le dire.

Alors Rose va ouvrir le carnet…

Au détour de cette histoire, je me suis plusieurs fois mise en colère. Oui, j’ai eu envie de la secouer, Rose, en lui disant que le bonheur qu’elle cherche il est là devant elle et qu’il ne faut pas qu’il se sauve. C’est fragile et discret le bonheur…Mais Rose ne sait pas le reconnaître. Et quand elle le saisit, elle pense qu’elle n’en a pas le droit et le refuse.

Le chemin sera long et douloureux pour elle et aussi pour ceux qui l’entourent. Pour son père Georges qui n’a jamais accepté la mort de sa femme et ne sait pas parler à Rose de ce malheur et ne sait pas lui parler tout court, pour sa sœur Anna qui était présente lors du drame parce qu’il y a bien eu un drame autour de la mort de la maman des deux enfants et qu’elle s’en rend malade, drame qu’on cache à Rose mais qu’il va bien falloir qu’elle apprenne pour que sa sœur puisse revivre elle aussi.

Des rencontres, Darius, Victoire, Lubiana la maman de Victoire, une femme forte amoureuse de la vie qui va aider énormément Rose et remplacer peut-être la maman qu’elle n’a pas eue à travers ses conseils. Elle lui apprendra à conjuguer le verbe aimer à tous les temps.
Un pays lointain où tout à commencer, et… Victoire.

Oui j’ai trépigné et ragé en grommelant que ce n’était pas possible de le laisser filer ce bonheur et qu’il fallait en profiter… Mais Laurence Martin, l’auteur, savait bien elle, que son héroïne ne pouvait pas être heureuse tant que toutes ces zones d’ombre de son enfance n’étaient pas éclaircies. Et quelles zones d’ombre que je vous laisse découvrir.


Cette histoire est un hymne au bonheur. Le chemin est long pour l’atteindre et certaines personnes ne le rencontreront jamais parce qu’elles ne savent pas ce que c’est qu’aimer.  
Comme le dit si bien l’auteur « le bonheur c’est contagieux ».
Ne serait-ce pas merveilleux de se laisser contaminer par lui ?

  
Je terminerai par ce petit clin d’œil :
Savez-vous que l’Eau de Rose est un produit miracle ? Qu’elle bouleverse votre quotidien et vous nettoie en profondeur… ici c’est le cœur.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire