Résumé
«
Comment oublier ce village et toutes les souffrances qui s’y rattachaient ?
Tout comme ses propos devenus leitmotiv […] : la beauté des éclaircies arrive
toujours à adoucir la noirceur des tempêtes de la vie, redonnant à l’horizon du
quotidien des allures insoupçonnées. Aujourd’hui encore, Bertille s’accrochait
à cette théorie, celle portée par la balance du destin. »
Bertille
Dubois, aujourd’hui âgée de trente-six ans, nous dévoile sa personnalité aux
forts contrastes. Sur fond de jeu de piste et avec beaucoup de pudeur, elle
nous fait découvrir le cheminement de sa famille et de ses proches depuis 1960,
l’année de ses sept ans. Fille, femme et mère à son tour, elle poursuit sa
route, confrontée bien malgré elle aux méandres et aux facettes obscures de la
nature humaine.
Emportée
par une curiosité insatiable à découvrir la vérité sur son amie Brianne,
Bertille s’engage dans une quête susceptible de tout remettre en question… Ses
convictions, qui jusqu’à présent régissaient ses actes, lui permettront-elles
de rester intègre face aux événements inattendus venus perturber son existence
?
Ce
nouveau Chemin nommé Bertille nous parle sans détour des émotions les plus
inavouables engendrées par la jalousie, celles capables de réinviter le passé.
Entraînée dans un tourbillon fait d’amour, d’amitié et de déchirement, l’enfant
devenue femme se dévoile dans une force et une fragilité désarmantes. Nous
sera-t-il possible d’ignorer cette histoire si proche de la nôtre ?
Mon
avis
J’ai
lu ce livre en deux temps. Je vous explique pourquoi.
J’ai
quitté une petite fille Bertille âgée de 7 ans avec sa fragilité et sa
manière d’écrire ses lettres à sa maman Violette et j’ai pensé naïvement la
retrouver dans le tome 2.
Mais
Bertille a maintenant 36 ans. Elle n’est plus une gamine mais une femme et
son langage a bien changé. J’ai du mal à retrouver son insouciance qui m’échappe.
Elle est comme vous et moi avec ses problèmes d’adulte et je suis triste, même
si je suis réaliste.
La
plume de Bernie Féré est pourtant la même. Sa douceur, sa fragilité et sa
fluidité sont toujours là, mais j’ai perdu Bertille au détour des pages.
C’est
une femme tourmentée que je découvre. Autant les autres personnages déjà
présents dans le premier tome sont restés les mêmes, autant Bertille a
complètement changé et ça me perturbe.
Alors
j’abandonne ma lecture et essaie de comprendre ce qu’a voulu faire passer comme
message l’auteure. Je réfléchis et me dis que comme tout un chacun Bertille a grandi
et que l’enfance s’en est allée.
Je
reprends donc mon livre quelques jours après et oublie Bertille, petite fille. Je
découvre un monde de jalousie, de haine,
de tricheries. Et là, je pense que Bertille ne va pas s’y perdre. Elle a déjà
bien assez été éprouvée dans ses jeunes années. Justement, c’est dans cette
force qu’elle a su développer gamine qu’elle va s’en sortir.
J’avance
alors plus sereinement dans ma lecture. Enfin, pas tout à fait parce que je ne
tarde pas à rencontrer le nouveau personnage de Brianne qui me laisse un goût d’amertume
dans la bouche. L’amitié est mise à mal, mais à un point que je ne peux même
pas l’imaginer. La jalousie est présente en toile de fond et suinte à chaque
mot prononcé. Bertille qui ne peut pas avouer une seule seconde qu’une telle
trahison puisse exister est malmenée, malheureuse, et je remercie l’auteure d’avoir
gardé pour Patricia, sa solidité et son indéfectible affection tout comme tonton
Rémy qui est le roc sur lequel Bertille peut s’appuyer.
Et
puis Gabin… Lorette, Germain, tout ce monde qui transite autour de Bertille… et
enfin Ambre.
Quand
je referme le livre, je suis secouée, car c’est à la fin que j’ai retrouvé ma
Bertille, celle de ses 7 ans.
J’ai
eu l’impression que ce livre a été écrit dans la douleur et qu’elle a disparu
avec l'épilogue « Je ne vous oublierai jamais. Vous m’avez tant donné ». Et aussi
« ce baiser, volé lorsque j’avais sept ans, juste avant de partir à l’école… »
Vous m’avez fait pleurer Bernie, mais il a fallu que j’arrive à la dernière
page pour me laisser submerger par l’émotion.
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