dimanche 8 septembre 2019

Bernie Féré - Un chemin nommé Bertille Tome 2



Résumé

« Comment oublier ce village et toutes les souffrances qui s’y rattachaient ? Tout comme ses propos devenus leitmotiv […] : la beauté des éclaircies arrive toujours à adoucir la noirceur des tempêtes de la vie, redonnant à l’horizon du quotidien des allures insoupçonnées. Aujourd’hui encore, Bertille s’accrochait à cette théorie, celle portée par la balance du destin. »

Bertille Dubois, aujourd’hui âgée de trente-six ans, nous dévoile sa personnalité aux forts contrastes. Sur fond de jeu de piste et avec beaucoup de pudeur, elle nous fait découvrir le cheminement de sa famille et de ses proches depuis 1960, l’année de ses sept ans. Fille, femme et mère à son tour, elle poursuit sa route, confrontée bien malgré elle aux méandres et aux facettes obscures de la nature humaine.
Emportée par une curiosité insatiable à découvrir la vérité sur son amie Brianne, Bertille s’engage dans une quête susceptible de tout remettre en question… Ses convictions, qui jusqu’à présent régissaient ses actes, lui permettront-elles de rester intègre face aux événements inattendus venus perturber son existence ?

Ce nouveau Chemin nommé Bertille nous parle sans détour des émotions les plus inavouables engendrées par la jalousie, celles capables de réinviter le passé. Entraînée dans un tourbillon fait d’amour, d’amitié et de déchirement, l’enfant devenue femme se dévoile dans une force et une fragilité désarmantes. Nous sera-t-il possible d’ignorer cette histoire si proche de la nôtre ?

Mon avis

J’ai lu ce livre en deux temps. Je vous explique pourquoi.

J’ai quitté une petite fille Bertille âgée de 7 ans avec sa fragilité et sa manière d’écrire ses lettres à sa maman Violette et j’ai pensé naïvement la retrouver dans le tome 2.

Mais Bertille a maintenant 36 ans. Elle n’est plus une gamine mais une femme et son langage a bien changé. J’ai du mal à retrouver son insouciance qui m’échappe. Elle est comme vous et moi avec ses problèmes d’adulte et je suis triste, même si je suis réaliste.

La plume de Bernie Féré est pourtant la même. Sa douceur, sa fragilité et sa fluidité sont toujours là, mais j’ai perdu Bertille au détour des pages.

C’est une femme tourmentée que je découvre. Autant les autres personnages déjà présents dans le premier tome sont restés les mêmes, autant Bertille a complètement changé et ça me perturbe.

Alors j’abandonne ma lecture et essaie de comprendre ce qu’a voulu faire passer comme message l’auteure. Je réfléchis et me dis que comme tout un chacun Bertille a grandi et que l’enfance s’en est allée.

Je reprends donc mon livre quelques jours après et oublie Bertille, petite fille. Je découvre  un monde de jalousie, de haine, de tricheries. Et là, je pense que Bertille ne va pas s’y perdre. Elle a déjà bien assez été éprouvée dans ses jeunes années. Justement, c’est dans cette force qu’elle a su développer gamine qu’elle va s’en sortir.

J’avance alors plus sereinement dans ma lecture. Enfin, pas tout à fait parce que je ne tarde pas à rencontrer le nouveau personnage de Brianne qui me laisse un goût d’amertume dans la bouche. L’amitié est mise à mal, mais à un point que je ne peux même pas l’imaginer. La jalousie est présente en toile de fond et suinte à chaque mot prononcé. Bertille qui ne peut pas avouer une seule seconde qu’une telle trahison puisse exister est malmenée, malheureuse, et je remercie l’auteure d’avoir gardé pour Patricia, sa solidité et son indéfectible affection tout comme tonton Rémy qui est le roc sur lequel Bertille peut s’appuyer.

Et puis Gabin… Lorette, Germain, tout ce monde qui transite autour de Bertille… et enfin Ambre.

Quand je referme le livre, je suis secouée, car c’est à la fin que j’ai retrouvé ma Bertille, celle de ses 7 ans.
J’ai eu l’impression que ce livre a été écrit dans la douleur et qu’elle a disparu avec l'épilogue « Je ne vous oublierai jamais. Vous m’avez tant donné ». Et aussi « ce baiser, volé lorsque j’avais sept ans, juste avant de partir à l’école… » Vous m’avez fait pleurer Bernie, mais il a fallu que j’arrive à la dernière page pour me laisser submerger par l’émotion.



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