lundi 23 septembre 2019

G.F SPENCER - Le monde selon Marie


Résumé

1863 - Mexique. Interpellé par les services de renseignements, Ivan Chtov, un écrivain russe, se retrouve malgré lui sur le continent américain. Blessé au cours du siège de Puebla, il est sauvé par Marie. Sur fond d'un périlleux voyage initiatique à travers l'Amérique du Nord où s'entremêlent romance, espionnage, anciennes légendes et religions, Ivan va découvrir les étranges pouvoirs de sa compagne. Fruit de quatre années de documentation et de voyages, ce récit uchronique de G.F. Spencer est un échantillon de ce que fut l'Amérique du Nord du XIXe siècle, du point de vue de ses croyances chrétiennes, indiennes et vaudou.

Mon avis

Je connais l’auteur G.F Spencer par l’intermédiaire de messages, de discussions sur ma page, mon blog, bref, des bavardages sympathiques.
J’ai donc suivi avec plaisir tout son cheminement pour arriver à la parution de son livre. J’ai aimé sa présentation pour sa promo comme on dit. Et un jour, j’ai reçu son roman dans ma boîte aux lettres…

Comme d’habitude, je le feuillette comme ça pour m’imprégner un peu de l’histoire, sans la lire, et je me demande toujours comment l’auteur en est parvenu à écrire ça, dans quel état d’esprit était-il, où était-il installé, écoutait-il de la musique (je crois que non, il me semble que G.F a besoin du silence), buvait-il du thé, avait-il un animal à ses pieds…
Ici, connaissant l’auteur à travers nos discussions, enfin connaître un bien grand mot, connaît-on vraiment quelqu’un ? J’ai un peu d’appréhension, car je l’ai vu progresser ce livre, et maintenant il est entre mes mains.

Dès les premiers dialogues, et c’est la première fois que ça arrive, je reconnais la gouaille de G.F, j’entends sa voix dans celle de Ivan. Je souris, je ne vais pas être déçue j’en suis certaine.
Pourtant au fil des pages, il faut que je m’accroche parce que ce n’est pas mon genre de lecture habituel. Moi, c’est plutôt le feel good si vous voyez ce que je veux dire.

« Que leur prend-il donc ? C’est bien à la guerre, qu’on nous envoie. On dirait que ça les amuse. » Vous l’avez compris, je ne suis pas dans la romance.

Ivan est journaliste, pacifiste, il n’est pas soldat. Ses pamphlets irritent le tsar. Il pense alors qu’il va être expédié en Sibérie. Pas du tout. C’est une tout autre mission qui l’attend. Entre autres, ne pas participer aux combats, il est devenu un personnage trop important. Ah bon ?

Je suis subjuguée par sa rencontre avec Marie, sur fond de magie noire et d’incantations. L’auteur manie magnifiquement sa plume en nous partageant ses envolées lyriques telles que :
« Au royaume du sommeil, de ma main je vous touche, votre corps m’émerveille,…. Au royaume du sommeil, tout votre être me touche »
Mais ce poème était dans la tête d’Ivan et Marie le connaît. Marie est dans ses pensées ?

Mais qui est donc cette femme ? Quel âge a -t-elle ? Est-ce elle la Malinche ? Elle est pourtant celle dont Ivan tombe amoureux… Tiens, tiens, finalement, ce roman est une romance ? Pas que…

De nombreux messages de paix sont distillés au fil des pages. À chaque nouvelle rencontre, le lecteur en apprend un peu plus sur le rôle de Marie.

Certains passages m’ont fait froid dans le dos, car la magie, les sorciers vaudou, mélangés savamment à la religion chrétienne, vous font craindre le pire.

Je salue le travail de recherches de G.F Spencer qui a pris quatre années pour mettre au point ce roman qui a une suite avec Swann… Mais qui est Swann.
C’est une belle histoire, agréable à découvrir, et finalement addictive. J’ai aimé et je vous la recommande, mais lisez là tranquillement, sans bruit, comme a certainement dû l’écrire l’auteur, pour bien vous imprégner de l’ambiance et vous laisser emporter dans les flammes de l’enfer, à moins que vous ne sachiez prononcer la prière qui vous sauvera.

Et quand j’arrive à la fin, et que je découvre les remerciements … je vois mon nom… je referme le livre, je suis touchée.


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