Résumé
1863
- Mexique. Interpellé par les services de renseignements, Ivan Chtov, un
écrivain russe, se retrouve malgré lui sur le continent américain. Blessé au
cours du siège de Puebla, il est sauvé par Marie. Sur fond d'un périlleux
voyage initiatique à travers l'Amérique du Nord où s'entremêlent romance,
espionnage, anciennes légendes et religions, Ivan va découvrir les étranges
pouvoirs de sa compagne. Fruit de quatre années de documentation et de voyages,
ce récit uchronique de G.F. Spencer est un échantillon de ce que fut l'Amérique
du Nord du XIXe siècle, du point de vue de ses croyances chrétiennes, indiennes
et vaudou.
Mon
avis
Je
connais l’auteur G.F Spencer par l’intermédiaire de messages, de discussions
sur ma page, mon blog, bref, des bavardages sympathiques.
J’ai
donc suivi avec plaisir tout son cheminement pour arriver à la parution de son
livre. J’ai aimé sa présentation pour sa promo comme on dit. Et un jour, j’ai
reçu son roman dans ma boîte aux lettres…
Comme
d’habitude, je le feuillette comme ça pour m’imprégner un peu de l’histoire,
sans la lire, et je me demande toujours comment l’auteur en est parvenu à
écrire ça, dans quel état d’esprit était-il, où était-il installé, écoutait-il
de la musique (je crois que non, il me semble que G.F a besoin du silence),
buvait-il du thé, avait-il un animal à ses pieds…
Ici,
connaissant l’auteur à travers nos discussions, enfin connaître un bien grand mot,
connaît-on vraiment quelqu’un ? J’ai un peu d’appréhension, car je l’ai vu progresser
ce livre, et maintenant il est entre mes mains.
Dès
les premiers dialogues, et c’est la première fois que ça arrive, je reconnais
la gouaille de G.F, j’entends sa voix dans celle de Ivan. Je souris, je ne vais
pas être déçue j’en suis certaine.
Pourtant
au fil des pages, il faut que je m’accroche parce que ce n’est pas mon genre de
lecture habituel. Moi, c’est plutôt le feel good si vous voyez ce que je veux
dire.
« Que
leur prend-il donc ? C’est bien à la guerre, qu’on nous envoie. On dirait que
ça les amuse. » Vous l’avez
compris, je ne suis pas dans la romance.
Ivan
est journaliste, pacifiste, il n’est pas soldat. Ses pamphlets irritent le tsar.
Il pense alors qu’il va être expédié en Sibérie. Pas du tout. C’est une tout
autre mission qui l’attend. Entre autres, ne pas participer aux combats, il est
devenu un personnage trop important. Ah bon ?
Je
suis subjuguée par sa rencontre avec Marie, sur fond de magie noire et d’incantations.
L’auteur manie magnifiquement sa plume en nous partageant ses envolées lyriques
telles que :
« Au
royaume du sommeil, de ma main je vous touche, votre corps m’émerveille,…. Au
royaume du sommeil, tout votre être me touche »
Mais
ce poème était dans la tête d’Ivan et Marie le connaît. Marie est dans ses
pensées ?
Mais
qui est donc cette femme ? Quel âge a -t-elle ? Est-ce elle la Malinche ? Elle
est pourtant celle dont Ivan tombe amoureux… Tiens, tiens, finalement, ce roman
est une romance ? Pas que…
De
nombreux messages de paix sont distillés au fil des pages. À chaque nouvelle
rencontre, le lecteur en apprend un peu plus sur le rôle de Marie.
Certains
passages m’ont fait froid dans le dos, car la magie, les sorciers vaudou, mélangés
savamment à la religion chrétienne, vous font craindre le pire.
Je
salue le travail de recherches de G.F Spencer qui a pris quatre années pour
mettre au point ce roman qui a une suite avec Swann… Mais qui est Swann.
C’est
une belle histoire, agréable à découvrir, et finalement addictive. J’ai aimé et
je vous la recommande, mais lisez là tranquillement, sans bruit, comme a
certainement dû l’écrire l’auteur, pour bien vous imprégner de l’ambiance et
vous laisser emporter dans les flammes de l’enfer, à moins que vous ne sachiez prononcer
la prière qui vous sauvera.
Et
quand j’arrive à la fin, et que je découvre les remerciements … je vois mon nom…
je referme le livre, je suis touchée.
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